WENU MAPU – MIÑCHE MAPU (EARTH FROM ABOVE – EARTH FROM BELOW) [2019]
for bass clarinet, electric guitar, percussion, violin, viola, violoncello, double bass & live electronics
[circa 18′]
World premiere 30/11/2019 / Composer’s Next Generation 2019
FONDATION L’ABRI, Geneva – Switzerland
Performance by Ensemble VORTEX
Anne GILLOT, bass clarinet & jaguar head
Mauricio CARRASCO, electric guitar
Maximilien DAZAS, percussion
Jonas GRENIER, violin
Bênoit MOREL, viola
Aurélien FERRETTE, violoncello
Jocelyne RUDASIGWA, double bass
Javier MUÑOZ BRAVO, conducting & live electronics
Arturo CORRALES, sound engineer
« Wenu Mapu – Miñche Mapu », ce qui signifie en Mapudungun (langue de la civilisation Mapuche, groupe ethnique autochtone du Chili et d’Argentine qui a résisté à la colonisation des Incas, à celle des Espagnols et jusqu’à nos jours à l’oppression des gouvernements chiliens et argentins) « La Terre d’en Haut – la Terre d’en Bas ».
Pour ce « Peuple de la Terre » (Mapu – che), l’univers est représenté par une série de plans superposés. Il y a la Wenu Mapu,Terre d’en Haut, qui est la Terre sacrée et invisible où habitent les familles divines, les êtres protecteurs et les esprits des ancêtres. La Nag Mapu est la Terre Centrale occupée par l’être humain et la nature. Et à l’extrémité inférieure de la Nag Mapu se trouve la Miñche Mapu, cette Terre d’en Bas, où vivent les forces du mal et les mauvais esprits.
L’humanité (che) aussi bien que les esprits des ancêtres participent à ces deux mondes, afin de garder un équilibre entre bien et mal.
De même que ces trois dimensions forment la structure de l’univers Mapuche, cette pièce est construite en se développant sur des plans sonores très aigus – métaphores de la Wenu Mapu – et leurs chutes jusqu’à des zones très graves et même bruitistes et inharmoniques de la Miñche Mapu. Principalement pensée comme un méta-instrument, cette œuvre trouve également son équilibre sonore dans la Nag Mapu des zones lentes, qui varient constamment leurs timbres en se déplaçant entre les plans très aigus et flottants de la Terre d’en Haut et les forces brutales qui ouvrent des fenêtres de la Terre d’en Bas.