The Fury Of Nature for string quartet & live electronic [2018]
by Javier Muñoz Bravo
performance by Ensemble Contrechamps
Maximilian Haft, violin
Rada Hadjikostova-Schleuter, violin
Hans Egidi, viola
Elsa Dorbath, violoncello
Javier Muñoz live electronics
David Poissonnier, sound Engineer
Concert Slap Stick, April, 29th 2018 Fonderie Kugler, Geneva (Switzerland).
[ENG] Nature is a constant evolution, destruction and rebirth. Following this principle, the piece evolves just like a fought between the loss of control of inharmonic sounds and the control of the harmonic sounds of the string quartet. These states of stability and instability are continually in crisis in this composition and their mutual contaminations produce a flow of distorted sounds, uncontrollable flaws. Through various processes of Markov chain, the machine participates in this form of evolving contamination, choosing its own paths, while maintaining close connections with the soloists. These sequences evolve at different speeds, generating a polytemporality, as well as an elasticity of time. They also influence the electronic treatments and the spatialization of sound, producing a work of chamber music and orchestra constantly in motion. The interaction between the performers and the machine is deepened through the movements of the instrument bows and the motion sensors placed on the soloists’ right hand in order to control concert patch treatments, that follow the movements proposed by them. They become a kind of excitement that triggers turbulence, an uncontrollable and wild magma that reveals itself, in opposition to the traditional and human play of string instruments. A flow that crosses the indomitable ocean of time in which the various states are organized, opposed, successive, stretched, twisted and mingled.
[FR] La nature est constamment en évolution, en destruction et en renaissance. Selon ce même principe, cette pièce évolue dans un combat livré entre la perte du contrôle des sonorités bruitées et la maîtrise des sons harmoniques du quatuor à cordes. Ces états de stabilité et d’instabilité sont continuellement en crise dans cette composition et leur contamination réciproque produit un fux de sons distordus, de défauts incontrôlables.
À travers différents processus des probabilités de Markov, la machine participe à cette forme de contamination en évolution, en choisissant ses propres chemins, tout en gardant des rapports étroits avec les solistes. Ces séquences évoluent à des vitesses différentes, en générant une polytemporalité, ainsi qu’une élasticité du temps. Elles agissent également sur les traitements et sur la spatialisation du son, produisant un travail de musique de chambre et d’orchestre qui se trouve constamment en mouvement.
L’interaction entre les interprètes et la machine est approfondie à travers les gestes des archets des instruments et des capteurs de mouvement placés sur la main droite des soliste afn de contrôler des traitements du patch de concert qui suivent les mouvements proposés par ceux-ci. Ils deviennent une sorte d’excitateur qui déclenche une turbulence, un magma incontrôlable et sauvage qui se révèle, en opposition au jeu traditionnel et humain des instruments à cordes. Un flux qui traverse l’indomptable océan du temps où les divers états s’organisent, s’opposent, se succèdent, s’étirent, se tordent et se mêlent.